mardi 31 janvier 2012

Le calvaire matinal


        Quel réveil aujourd’hui ! Ma colloc, et meilleure amie, Nadia a décidé de se réveiller sur un son de nirvana, oui je sais elle est bizarre parfois, mais tant pis, moi je l’aime. Je vais dans la salle de bain pour me laver et merde. Ah la tête que j’ai, ca devrait être interdit d’avoir une tête pareil le matin. J’avais complètement oublié de me démaquillé hier soir, chose que les magazines féminins, que je lis depuis que j’ai 12 ans, diabolisent. Du coup j’avais du noir plein les poches sous les yeux, et en plus j’avais un bouton (Oui les magazines féminins avaient raison)… Bonjour la galère. Bref je me suis lavée maquillée, habillée et je suis sortie.
         Et me voilà dans la pâtisserie, pour acheter mon pain au chocolat du matin, mais punez, j’arrive trop tard ce matin, et il n’y a plus de pain au chocolat. Alors j’ai pris autre chose, un croissant, c’est mieux que de ne rien manger le matin… Enfin je le croyais jusqu’à ce que je tombe sur du raisin sec dans mon croissant. Mais pourquoi ils mettent du raisin sec dans les croissants ? Il y a vraiment des gens qui aiment les raisins secs dans les croissants ?! Beurk
         Prochaine mission : trouver un taxi. Pour ca il faut aller le chercher le taxi. Il faut aller à l’endroit ou on estime qu’on a le plus de chance de trouver un taxi, et ca c’est tout un boulot… Mais vous savez ce qui m’énerve vraiment quand je cherche un taxi ? Ce sont ces gens sans scrupules qui voient que tu es entrain d’attendre un taxi mais qui viennent quand même s’installer deux mètres devant toi et qui se mettent à faire des signes énormes à chaque fois qu’ils aperçoivent de loin un véhicule jaune. J’ai fini par le trouver mon taxi, et j’ai du supporter le mezwed qui va avec J
         Il y a des matins comme ca, ou rien ne va…
                                                                                         A suivre

lundi 30 janvier 2012

Ce soir je prends le métro


 Ah, le métro, tout un chapitre. Comme c’est l’heure de pointe, il faut faire la queue pour avoir le privilège de s’offrir un ticket. Je déteste les longues files d’attente, surtout quand elles ne sont pas droites, et dans les stations de métro- les queues- n’étaient jamais droites. En plus il fallait attendre l’arrivée du métro, et je déteste attendre.…
Enfin le métro est là, et me voilà encore devant un énorme mystère de l’humanité : Pourquoi ceux qui vont prendre le métro n’attendent jamais que les autres descendent avant de monter ? Je n’avais jamais saisi la vraie raison. Me voilà prise en sandwich par des personnes qui me collent de partout sans épargner un seul petit centimètre carré de mon pauvre corps. Et pour couronner le tout, comme je n’avais pas le 1m87 de Kenza Fourati, il fallait qu’il y  ait une aisselle inconnue juste au dessus de mon visage. Et là je me rends compte -qu’en fait -les savants ont perdu un temps fou à créer la bombe nucléaire alors qu’une dizaine de paires d’aisselles aussi toxiques auraient pulvérisé la moitié de la terre.
Pendant que j’étais tranquillement en train d’étouffer, je sentais comme une main qui me tripotait. Mais bon j’étais incapable de bouger.
Je suis descendue juste après, deux stations avant la mienne. Encore un kilomètre à finir à pieds pour renter. Morale de la journée, le métro, c’est à oublier.
                                                                                                   A suivre

Mon premier jour de boulot


C’est mon premier jour de boulot, je suis partie bosser, en retard bien sûr, bonjour la bonne impression pour mon premier jour. Mais bon c’était pas ma faute, c’étaient mes bas, ils étaient trop usés alors je devais en chercher d’autres. J’arrive avec 10 minutes de retard, mais mon patron n’était pas encore là. Cinq minutes après, il débarque ‘’j’espère que je ne vous ai pas trop fait attendre mademoiselle ‘’, certes je déteste attendre mais c’est mon patron alors je me suis contentée d’un sourire. Il m’a présenté Adam, mon mentor, celui qui est censé m’apprendre le métier. Le boss avait chargé Adam de m’expliquer ma tâche, me parler de l’entreprise et me présenter à l’équipe. Adam est  un jeune homme très charmant et très élégant (Humm, une bonne cible, mais non Ines ,merde, c’est ton collègue), en plus  il a une montre magnifique. Pendant qu’il me parlait, j’essayais discrètement de découvrir la marque de sa montre, il m’en fallait une, en version féminine 
« -Vous avez des questions ? – euh, non !» Oops, j'étais vraiment dans un autre délire. Tout de suite après, il m’avait présentée à l’équipe. C’était dans un énorme open space, je n’ai pas pu retenir leurs prénoms à tous, il m’avait présentée comme étant la nouvelle architecte (youhou la claclasse), et là un connard s’est avancé et a dit «  ah tiens c’est une fille qui a le poste, d’habitude c’est toujours un mec », une fille, un mec, était-ce vraiment si important? Ma paire de nichon, bien qu’elle soit magnifique, compte-elle vraiment pour ce travail ? Ces remarques sexistes existent-ils encore au vingt et unième siècle? J’ai préféré me taire, et aller m’assoir, ironie du sort, le connard sexiste, eh bien sa place est juste en face de moi…
                                                                                      A Suivre

vendredi 27 janvier 2012

L'entretien d'embauche


C'est enfin le jour de mon entretien, je me suis réveillée tôt, contrairement à d’habitude. Car pendant l’année de chômage endurci que je venais de passer je faisais la grasse matinée tous les jours. Fallait compter une heure pour me préparer. Il faisait chaud donc j’ai abandonné le blazer, un détail qui chamboula mes plans vestimentaires, du coup une petite jupe noir pris la place de mon pantalon et j’ai troqué mes ballerines contre des petits talons, pas trop haut parce que je n’avais pas trop l’habitude de marcher avec des  talons. J’ai pris un taxi, chose que je fais rarement car d’habitude je garde mon argent pour autre chose, et au bout de quelques minutes j’étais là, prête pour mon entretien.
Pour tout vous dire le ‘’big boss ‘’ avait l’air d’un titeuf dans un costar, mais bon il était assez sympa. Il m’a posé plein de questions sur mes études, mes habitudes etc, puis il m’a demandé pourquoi j’avais choisi sa société pour y déposé mon dossier. En fait ce qu’il ne savait pas c’est que sa société je l’avais pas vraiment choisie, j’avais juste besoin d’un boulot pour gagner ma vie. Et puis pour tout vous dire leurs locaux sont situé juste à coté de la meilleur salle de sport de la ville, l’occasion pour moi de me mettre enfin à la gym, depuis le temps que j’en rêvais, en plus j’espérais secrètement rencontrer le bogoss qui posait pour l’affiche publicitaire de l’agence. Mais comme une imbécile je n’avais pas donné mes vraies raisons, je lui ai sorti un truc du genre ‘’je veux intégrer une équipe jeune et dynamique ‘’, jeune et dynamique, mon œil…
J’avais comme l’impression que l’entretien s’était bien passé. Mais j’avais trop parlé, j’avais la gorge sèche, heureusement juste en dessous de l’immeuble il y avait une petite épicerie, j’ai pris une petite bouteille d’eau pour calmer ma soif, et franchement ce n’est pas pour rien qu’on dit qu’elle est petite la bouteille, en une gorgée j’avais bu plus que la moitié. J’étais là à marcher tranquillement et à boire mon eau quand le talon de ma chaussure gauche a lâché, faut croire que je suis pas trop habituée aux chaussures à talons, et là, ironie du sort, fallait qu’un connard surgisse de nulle part et se foute de ma gueule, c’était le vendeur de journaux ‘’ une beauté unijambiste ‘’ je n’avais qu’une envie c’était de lui balancer de reste de ma bouteille d’eau sur la figure, mais bon j’avais encore soif, donc j’ai préféré gardé ce qu’il en reste. J’ai pris le premier taxi et je suis rentrée chez moi. Cet après midi là j’avais reçu ‘’le ‘’ deuxième coup de fil, c’était le boss en personne qui me demandait si je voulais commencer à bosser avec eux. J’étais aux anges, j’ai enfin trouvé du boulot, et dans ma spécialité en plus.
                                                                                             A suivre





Il me faut un boulot


Je me présente, je suis Ines, j’ai 25 ans. Je suis ce genre de filles qui ont tout pour elles : des parents sympa, un amour de petit frère, des amis qui sont là pour moi et un magnifique appartement que je loue avec ma meilleure amie Nadia. Mais quand je dis tout, je veux dire presque tout. Il ne me manque que deux petits détails, un mec et un boulot. Bon pour le mec faudra encore être patiente, les mecs ca tombe pas du ciel. Quand boulot, je crois que je m’en suis trouvé un, enfin presque. En fait c’est une vielle amie du temps de la fac qui m’en a parlé, elle m’a dit que dans le bureau ou elle travaillait ils avaient un besoin urgent d’un architecte, car oui  je suis architecte. Enfin j’ai passé cinq années de ma vie à trainer dans la buvette de l’école d’architecture de Sidi Bou Said, à aller à la moitié des cours et à réviser deux semaines par an, une semaine avant chaque partiel. Je suis quand même sortie de l’école avec un diplôme d’architecte. Selon elle le poste ne nécessitait pas d’expérience, ça tombe bien puisque je n’en ai aucune. J’ai déposé mon dossier, et j’ai eu droit à un ‘’on vous rappellera ‘’ avec un sourire gris d’une secrétaire juste assez sexy pour être secrétaire. Je suis rentée chez moi en pensant qu’ils ne me rappelleront jamais, j’ai passé la semaine d’après à me lamenter sur mon sort et à me dire que je ne trouverais jamais un boulot et que je passerai les trente prochaines années à vivre de la charité de mes parents. Une semaine plus tard, j’avais reçu un coup de fil, ou devrais-je dire ‘’le ‘’ coup de fil. C’était le secrétaire grincheuse, en mode gentille cette fois, elle m’informa que je devais rejoindre leurs locaux le lendemain pour un entretien. Un entretien? C’était la première fois que j’avais un vrai entretien pour un vrai boulot, parce que les centres d’appels j’en ai connu quand j’étais étudiante. Et tout de suite j’avais pensé à la tenue qu’il me faut pour l’entretien, une tenue qui devait faire ‘’je suis belle, sérieuse et professionnelle ‘’ vous voyez? Non? Et bah moi non plus. J’avais passé toute la journée à réfléchir à la tenue idéale et finalement mon choix était fait, ca sera un pantalon noir coupe droite avec des ballerines, un blazer et un chemisier bleu. J’avais tout bien préparé et repassé, je me suis lissé les cheveux et je me suis préparée un bon diner. Vers 20H ma colocataire, Nadia, débarque. Nadia est une amie d’enfance, elle est ingénieure en informatique et elle travaille déjà depuis un an pour une grande boite. J’adorais Nadia car elle était fofolle tout comme moi, mais elle, elle avait la tête sur les épaules un peu plus que moi, elle était de bon conseil.
-Hé Nadia tu sais quoi? On m’a appelé pour un entretien, pour le boulot dont je l’avais parlé. Ca sera pour demain à 9H
-ah cool, je suis contente pour toi, et tu t’es préparée ?
-oui j’ai préparé mes affaires, je vais mettre le pantalon qu’on a chopé ensemble en solde tu te rappelles? Je l’ai déjà bien repassé….
-ma vielle je ne parle pas de fringues, je parle de l’entretien, t’as préparé un peu ton entretien?
-euh, comment on prépare un entretien alors ?......
Nadia m’expliqua qu’il faut s’informer un peu à propos de l’entreprise, de ce qu’elle fait au juste. J’ai pris une heure de temps pour préparer tout ça puis je me suis endormie.
                                                                                               A suivre